Notre dette envers François Perroux
Mamadou Dia
…Il ne serait pas vain de rappeler, au moins succinctement de quoi, nous économistes des mondes en voie de développement, nous sommes redevables à François Perroux.
…C’est véritablement, grâce à la théorie de l’économie dominante de François Perroux que nous avons pu prolonger et actualiser la théorie marxiste de l’exploitation.
…Français Perroux a contribué aux analyses modernes qui ont renouvelé la théorie des monopoles et mis en lumière les stratégies des multinationales et leur rôle dans le pillage de nos ressources, à nous des pays en développement.
…D’une manière générale, nous devons à François Perroux non pas des recettes de développement ou des schémas tout faits, mais des outils d’analyse, qui nous aident à inventer nous-mêmes nos propre théorie économique.
L’enseignement de François Perroux est formateur et libérateur tout ensemble.
Ses cogitations l’ont conduit à entrevoir un homme planétaire, «L’Homme universel, l’homme qui n’est rien qu’homme, mais qui l’est pleinement et qui l’est en chacun des membres de l’espèce ».
…Quoi qu’il en soit, sa semence est féconde : grâce à elle fleurissent ou mûrissent bien des théories, bien des conceptualisations, bien des orientations de recherches neuves qui parfois ignorent ou feignent d’ignorer leur origine.
La dynamique de François Perroux, l’homme,
la création collective, le projet humain
Gérard Destanne De Bernis
Professeur à l’Université de Grenoble II
Président de l’I.S.M.E.A
…François Perroux s’était en effet intéressé depuis plusieurs années au problème du sous-développement.
…Cette réflexion se nourrit aussi aux travaux qu’il mène sur le Pla français et tout spécialement le IVè, 1960 à 1962, en particulier, mais c’est pour lui une préoccupation bien plus permanente puisqu’il siège à la Commission des Comptes de la Nation et au Conseil Economique et Social.
…C’es pourquoi ici encore la même méthode conduit François Perroux non pas à une critique interne de l’équilibre économique général, mais à lui opposer un autre concept d’équilibre.